La qualité écologique des rivières du bassin versant du Chéran

Le Chéran est une rivière sauvage qui coule sur 53.7 km jusqu’à sa confluence avec le Fier. De par son régime d’écoulement torrentiel en amont et un régime d’écoulement de plaine dès son entrée dans l’Albanais, le Chéran contraste ses conditions de vie pour la faune et la flore aquatique.

Le Chéran dans le défilé de Banges

La vie aquatique est étroitement liée aux conditions environnementales de cette rivière et de ses affluents, qui présentent naturellement des fluctuations de débit et de température, en fonction des saisons et du climat. Les conditions environnementales sont un indicateur de l’état de santé des cours d’eau, de leur capacité à accueillir la vie et à entretenir la biodiversité animale et végétale. De ce fait, la surveillance des conditions environnementales du Chéran et de ses affluents est un outil indispensable à la conservation et l’anticipation des problèmes liés à l’eau et à l’environnement. Le meilleur reflet de l’état de santé d’un cours d’eau est fourni par différents indicateurs, qui sont suivis et analysés par le SMIAC et participent à l’évaluation de la qualité écologique du Chéran et de ses affluents.

  • la qualité physico-chimique évaluée selon la grille d’évaluation de 1971 puis selon le système d’évaluation de la qualité des eaux (SEQ-Eau) et enfin le Système d’Evaluation de l’Etat de l’Eau (SEEE)
  • la qualité biologique évaluée grâce à des indicateurs relatifs aux peuplements de végétaux (Indice Biologique Diatomées ou IBD), d’invertébrés (Indice Biologique Global Normalisé ou IBGN) et de poissons (Indice Poisson Rivière ou IPR)
  • la qualité hydro morphologique des cours d’eau évaluée selon le Système d’Evaluation de la Qualité Physique (SEQ-Physique).
Plécoptère

La surveillance de l’évolution des débits, de paramètres physico-chimiques, biologiques et hydro morphologiques permet de dresser un bilan de l’état des eaux de surface.

Différents outils d’évaluation de la qualité des eaux se sont succédés depuis les années 70, et ce pour les différents éléments de qualité qui ont été suivis dans le cadre de réseaux de mesure :

En fonction des valeurs mesurées pour chaque paramètre, une classe d’aptitude à la biologie peut être déterminée (parmi 5 classes de couleur allant du bleu pour une « très bonne aptitude » à rouge pour une « mauvaise aptitude »). Les classes d’aptitude, au regard des différents paramètres mesurés, sont déterminées par le Système d’Evaluation de la Qualité de l’Eau des cours d’eau (SEQ-Eau) définit par les Agences de l’Eau.

La Directive Cadre sur l’Eau ( DCE ) introduit désormais la notion d’évaluation de l’ « état » des eaux, à distinguer de l’évaluation de la « qualité » des eaux.

L’état est défini comme étant la situation la plus déclassante entre un état chimique se rapportant à des normes de concentration de certaines substances particulièrement dangereuses (toxiques), et un état écologique qui repose sur une évaluation des éléments de qualité physico-chimiques et biologiques.

L’objectif de « bon état écologique » est défini comme un écart « léger » à une situation de référence, correspondant à des milieux non ou très faiblement impactés par l’homme.

Les premiers éléments d’interprétation de la notion de bon état ont été définis par la Circulaire DCE 2005/12 du 28 juillet 2005, et ont été actualisés dans le guide technique relatif aux règles d’évaluation de l’état écologique et de l’état chimique des eaux douces de surface de mars 2009, repris par l’arrêté du 25 janvier 2010.

Le système d’évaluation de l’état des eaux (SEEE) permet de diagnostiquer l’état des masses d’eau, en combinant tous ces éléments de qualité.