L’hydrologie du Chéran

L’hydrologie est la science qui s’intéresse au cycle de l’eau, c’est-à-dire aux échanges entre l’atmosphère, la surface terrestre et son sous-sol. Un moyen simple et efficace de surveillance de la quantité en eau d’un bassin versant est l’étude de la variation du débit des rivières, qui traduisent la quantité d’eau transitant entre l’amont et l’aval. Le débit est enregistré à l’aide de stations limnimétriques qui relient, en un point de la rivière, la hauteur d’eau et le volume d’eau qui transite sur toute la largeur du cours d’eau au niveau de ce point.

Le Chéran se caractérise par :

  • un régime hydraulique de type pluvio-nival avec deux maxima (printemps et automne)
  • un étiage relativement sévère
  • un écoulement à caractère torrentiel avec des crues qui peuvent être violentes et s’estomper rapidement.
Crue annuelle sur le Chéran à la confluence du nant d’Aillon

Actuellement, 4 stations limnimétriques sont localisées dans le bassin versant du Chéran : une sur le Chéran à hauteur de la Charniaz (Commune de Bellecombe en Bauges), une sur les Eparis et une sur la Néphaz,  ainsi qu’une nouvelle station installée en 2018 par le SMIAC à l’aval du pont de Banges.

L’enregistrement journalier du débit moyen permet de créer des graphiques descriptifs des conditions d’écoulement de l’eau des rivières au cours du temps (mois, année, décennie). La figure 2 illustre ce type de graphique.

La quantité en eau doit être toujours mise en relation avec la température des eaux qui conditionne elle aussi la vie aquatique, sa répartition et les espèces présentes. Ainsi, la figure 3 nous montre que les températures les plus importantes sont ressenties au moment où les débits de la rivière sont les plus bas, signifiant une amplification des conditions thermiques subies par les espèces aquatiques (en effet, moins d’eau signifie un échauffement plus important).

Le Chéran en étiage à Alby sur Chéran

Les conditions d’étiages (ou basses eaux) sont donc souvent les plus problématiques pour la vie aquatique qui dépend fortement des volumes transitant d’amont en aval. Il convient donc, pour le SMIAC mais aussi pour toutes les autorités en charge de la ressource en eau, de rester très vigilant sur la quantité d’eau disponible dans les rivières.

*Trois stations sont présentes (d’amont vers l’aval) : la station de La Charniaz (Chéran), la station des Éparis et la station de la Néphaz.

**(températures horaires depuis 2004 enregistrées à Moulin Janin ; débits journaliers depuis 1950). Les températures (en °C) et les débits (en m3/s) ont été moyennés par mois (lignes verte et bleue pleines) et représentés avec leurs écarts-type (lignes pointillées).