Inauguration des travaux de restauration de la continuité écologique sur le seuil de l’Aumône

Élus, partenaires et financeurs réunis au bord du Chéran

L’inauguration des importants travaux de restauration réalisés en 2020 par le SMIAC sur le seuil de l’Aumône et les ouvrages attenants, a eu lieu ce vendredi 29 octobre 2021 en présence de nombreux élus, partenaires et financeurs, parmi lesquels Martial SADDIER, président du comité de bassin Rhône Méditerranée Corse et président du conseil départemental de Haute-Savoie.

Le président du SMIAC, Yohann TRANCHANT, présente les travaux
Le président Martial SADDIER, lors de son intervention entouré des élus, partenaires et financeurs

C’est à l’invitation du président du SMIAC, Yohann TRANCHANT, que tous se sont retrouvés au bord du Chéran sur le site renaturé en 2020.

Le président du SMIAC a présenté les travaux réalisés entre juillet et décembre 2020, à la conclusion d’un projet ambitieux de restauration de la continuité écologique sur le bas Chéran.

Il a rappelé qu’en mettant en œuvre, l’effacement du dernier ouvrage impactant la continuité écologique du bas Chéran, le SMIAC a non seulement répondu aux objectifs réglementaires inscrits dans le SDAGE 2016/2021, mais également permis de redonner sa naturalité au Chéran en plein cœur de la ville de Rumilly.

Le Chéran a retrouvé sa vraie nature

L’implantation, au fil du temps, de moulins et filatures, puis d’usines électriques et enfin de la station d’épuration de Rumilly avait considérablement réduit l’espace de liberté du Chéran sur ce site déjà très encaissé entre les falaises de molasse. Les travaux de restauration de la continuité écologique, réalisés en 2020, ont également permis de réhabiliter une partie de cet espace de liberté.

Le Chéran en retrouvant son équilibre naturel, peut maintenant déborder sans dommages et se connecter avec les milieux annexes à la rivière. Pendant les crues, la forêt alluviale (présente naturellement en rive droite du Chéran) et la zone humide recréée en rive gauche servent ainsi de zones refuges en attendant la décrue. Tout au long de l’année, le Chéran et ses annexes constituent une mosaïque d’habitats naturels remarquables, garants d’une biodiversité retrouvée….

Cliquez sur la vidéo pour découvrir le site restauré…

Restaurer la continuité écologique sur le Bas Chéran, pourquoi faire?

La restauration de la continuité écologique vise à retrouver des rivières vivantes, dynamiques et fonctionnelles, capables de rendre de multiples services.

Rétablir la continuité écologique sur le Chéran, c’est permettre :

  • La libre circulation des organismes vivants (poissons, invertébrés,) et leur accès aux zones de reproduction, de croissance, d’alimentation ou d’abri.
  • Le transport naturel des sédiments de l’amont à l’aval du Chéran.
  • Le bon fonctionnement des lieux de reproduction, d’alimentation, de repos, souvent situés au sein des végétaux aquatiques ou sous les blocs de pierre au fond des cours d’eau.
  • De rétablir les connexions latérales avec les réservoirs biologiques (ruisseaux affluents, zones humides, forêt alluviale…).

Dans le cas du Chéran à Rumilly, l’effacement du barrage de l’Aumône a redonné cette dynamique naturelle à la rivière. Les graviers transportés par le Chéran depuis les Bauges peuvent désormais continuer leur route et participer à la diversification des habitats aquatiques dans les gorges à Rumilly. Les poissons autrefois bloqués par le seuil, peuvent remonter la rivière depuis la confluence avec le Fier vers les zones refuges situées en amont du Chéran.

Le Chéran en retrouvant son lit et sa pente naturelle sera moins impactant pour les berges, sera mieux oxygéné et permettra ainsi une meilleure auto-épuration des eaux. Sa dynamique retrouvée limitera le réchauffement de l’eau dû au changement climatique.