Méthodologie appliquée
Le diagnostic écologique du Chéran est issue de la réflexion d’un comité de pilotage représentant les principales institutions œuvrant pour la restauration et la conservation des rivières.
Etant donné l’ampleur de cette étude et l’originalité de la démarche, il a été mis en place une méthodologie précise et complexe pour répondre aux attentes de tous les partenaires. Cette méthodologie a été suivie par le chargé de mission entre mars 2013 et fin février 2015.
La démarche méthodologique du travail réalisé durant le diagnosic est présentée dans la figure 1. Elle consiste en la succession, sur deux années, de trois phases (Préalable, I et II) interdépendantes et qui traduisent la logique d’élaboration du concept de diagnosic.
Durant la première année d’étude (de mars 2013 à mars 2014), la phase préalable et les 2/3 de la phase I ont été réalisés. La phase préalable consistait en un recueil de données produites dans le bassin versant du Chéran par différents opérateurs (SMIAC, ONEMA, les conseils généraux, les fédérations de pêche, etc.) et la mise en place d’une base de données (BDD) homogène permettant le stockage et la gestion de ces informations. Cet outil est indispensable pour avoir une bonne visibilité des données disponibles pour étude et la mise en évidence des biais méthodologiques de ces 30 dernières années.
La phase I consistait à la confrontation des données disponibles (issues de la BDD) à des données extérieures (littérature scientifique ou issues de rivières limitrophes=locales) ou une analyse historique des données mesurées dans le bassin versant. Les but de ces confrontations étant l’estimation de l’état de santé de la population piscicole au regard des conditions (et évolution de ces conditions) environnementales.
En fonction des résultats concernant la population piscicole (déclin ?), la phase II peut présenter deux voies d’études. La population du Chéran étant stable (voir la partie résultat 8.2.3.), la partie de droite de la phase II a été privilégiée pour l’année 2014-2015.
Elle propose de mettre en place une surveillance écologique de la rivière pour permettre des propositions de gestion, la mise en garde en cas d’évolution négative des conditions et la concertation entre les différents acteurs locaux. L’idée principale de cette phase étant d’anticiper au plus tôt les risques de futurs problèmes liés à l’environnement comme par exemple l’évolution de la ressource en eau ou de la température des eaux du Chéran.