Le suivi de la qualité

LA NÉCESSITÉ DE SURVEILLER LA RIVIÈRE

De par la connaissance précise des conditions environnementales observées dans la rivière et la volonté nécessaire d’anticiper leurs évolutions, s’élaboreront des prises de décisions adaptées à la préservation des caractéristiques du fonctionnement naturel du Chéran. Ici réside l’idée de conservation de notre patrimoine naturel qui garantira aux générations futures des environnements riches et variés.

Le SMIAC a mis en place une surveillance (ou monitoring) de la rivière Chéran, depuis l’automne 2013. Cette surveillance « sur mesure » permet de suivre plus finement l’état écologique de la rivière que les simples indicateurs utilisés dans le cadre de la « Directive Cadre sur l’Eau (DCE) », qui guide les gestionnaires locaux à atteindre le « bon état » écologique pour les masses d’eau continentales françaises.

La mise en œuvre du monitoring a été motivée par le diagnostic écologique réalisé en 2013 (lien vers la partie 8.2.1.), qui a permis l’élaboration d’une base de données assurant l’utilisation d’une quantité plus importante d’informations sur la qualité des eaux du Chéran (recueillies entre 1980 et 2012). Cette base de données a fourni au SMIAC une meilleure visibilité sur les informations disponibles et a montré la nécessité de travailler avec des données plus représentatives de la vie de la rivière. En effet, un grand nombre de mesures ont été réalisées sans une réelle concertation entre tous les acteurs du bassin versant, amenant ainsi le SMIAC à avoir beaucoup de difficulté à étudier finement l’évolution de la qualité écologique de la rivière depuis 1978 et sur toute l’étendue du bassin versant.

Ce réseau de surveillance a été validé par les acteurs du BV et s’affiche comme une nécessité pour le SMIAC.

DÉTAIL DU CONTENU DE L’ÉTUDE ET CALENDRIER

Le suivi de l’état écologique des eaux du Chéran est planifié entre 2014 et fin 2016. Le protocole proposé par le SMIAC consiste en la réalisation de relevés physico-chimiques ponctuels, d’IBGN*, d’IBD* et de plusieurs campagnes de pêche ; distribués sur 3 stations de mesure (Pont de Carlet, Arith et Rumilly, cf. la figure 1).

Pêche électrique d’observatoire à Cusy en 2013

De plus, comme la température est un paramètre clé dans la répartition amont-aval des êtres vivant et leur capacité à vivre dans le milieu, 14 sondes thermiques ont été installées dans le Chéran (les affluents seront équipés plus tard) et enregistrent toutes les heures la température de l’eau (cf. la figure 2).

relevé de température sur les sondes thermiques, le Chatelard 2014

Par ce réseau de mesure, le SMIAC assure un suivi continu et spatialement cohérent pour optimiser la surveillance de la rivière. Toutes les données recueillies pourront servir aux différents acteurs locaux pour améliorer/affiner leurs diagnostics propres ou leurs plans de gestions.